Renaud YOVOGA, Institut National de La Statistique Et de La Démographie
L’allocation moyenne des crédits par fonctions DDMI sur la période de 2007 à 2020 révèle que l’éducation occupe la troisième place avec une proportion de 21% juste après l’économie (25%) et les Institutions (22%). En dépit de cette allocation non négligeable, c’est la sous-dimension « Education » du DDMI qui plombe l’Indice du Développement Humain Elargi (IDHE) et par ricochet le niveau du DDMI. Il se dégage donc un intérêt à approfondir les allocations budgétaires en faveur de ce secteur en vue d’optimiser la capture du dividende démographique. Afin de comprendre l'impact de ces allocations sur les résultats éducatifs, une analyse des élasticités a été menée. Elle révèle qu’ au niveau de la fonction DDMI Education, la variabilité globale est significative au seuil de 10%. Ceci est dû à la seule significativité au seuil de 1% de l’élasticité liée aux dépenses de fonctionnement alors que les élasticités relatives aux investissements et transferts ne sont pas statistiquement significatives. Il en résulte qu’une augmentation supplémentaire de 1% dans les dépenses de fonctionnement génère 0,918 % de DDMI_Education. En conséquence, l’amélioration du DDMI Education passerait par une réallocation budgétaire pour accroître les dépenses de fonctionnement pour la production du service « Education ».
Keywords: Population and Development, Economic Demography